Rouler pour avoir le nez dans le vent...

Quelques semaines de bonheur à vélo, de Vancouver à San Francisco


Écrivez-moi en privé à nathso@hotmail.com


Photos de voyage

mardi 3 août 2010

Foggy day

"I like foggy days, do you like foggy days?" (Judy Garland during
Carnigie Hall concert, NYC).

Well, foggy thuesday in the SF bay aera means flight delays at the
airport!

Nathalie

lundi 2 août 2010

L'heure du bilan

Voilà. Mon aventure sur la côté du Pacifique se termine demain
matin. Quelques impressions faisant office de bilan...

1) Le trajet en vélo, de Vancouver à SF: sans nul doute, la portion
de la route en Oregon remporte la palme, autant du point de vue des
conditions routières pour cyclistes que pour les vues à couper le
souffle... Le nord de la Californie arrive bon deuxième en deux
matières: les défis sportifs des dénivelés les plus importants et
les majestueuses forêts de séquoias. L'état de Washington ne
represente pas un intérêt qui vaille le détour à mon avis mais un
départ à Vancouver pour les canadiens constituant un avantage
pratique (évitant un vol vers les USA avec les inconvénients que l'on
connait quant au transport aérien), c'est un passage obligé.

2) Les gens: on sent une évolution certaine du nord au sud dans la
culture américaine de l'ouest. Le nord ( Washington state) déprime
par l'omniprésence de l'obésité et de ses pendants quant à l'offre
culinaire..., sans oublier les véhicules gros cylindrés... Bref,
tout ce qui représente une certaine culture du "big is good, bigger is
better". Cependant, plus on descend en Oregon et en Californie, plus
on constate l'évolution de la conscience verte et de l'alimentation
plus saine. L'attitude des gens se modifie. Sans parler de
raffinement, je dirais que la diversité prend tranquillement sa place
et atteint un certain aboutissement ici, à San Francisco.

3) San Francisco: une semaine à marcher, observer, placoter un peu
avec les marchands, etc. me permet d'offrir certaines impressions de
la ville. D'abord, difficile de trouver un comparatif. SF ne ressemble
pas vraiment à d'autres villes que j'ai visitées. Oui, il y a un peu
de Boston dans l'ampleur relativement petite de la ville, un peu de
NYC dans le "vivre et laisse vivre", un peu de Montréal dans le rythme
général... Mais au-delà de ces comparaisons parcellaires, SF est
sans contredit une ville nord-américaine. Pas grand chose d'une
quelconque influence européenne ici, ni asiatique malgré les
communautés très présentes. On est aux USA et on le sent clairement.
Mais SF est une combattante qui a livré des batailles autant aux
cataclysmes naturels qu'aux limites sociales et culturelles et ça se
sent. Une ville aux mille dénivelés où les gens savent que, plus la
pente est forte, meilleure sera la vue. Au sens propre comme au
figuré. Ma déception: très très très difficile de trouver des
croissants dignes de ce nom. Pour ceux et celles d'entre vous qui
connaissez ma passion dévorante et décadente pour la pâte
feuilletée et les croissants en particulier sauront que je me suis
démenée pour trouver des croissants au BEURRE svp....! Who...
Vivement Paris qui n'a aucun rival connu de ce côté. Par contre, un
latte de qualité se trouve, au-delà des insipides Strarbuck et autres
chaînes de cet accabit. J'ai trouvé mon spot du matin à 500 mètres
de mon hôtel le second matin et je n'y ai pas dérogé de la semaine.
Merveilleux café préparé par des gens qui s'y connaissent. Sinon,
une semaine ici présente l'avantage de sortir des sentiers
touristiques (pas très intéressants pour être honnête, sauf le
musée d'art contemporain qui vaut le prix d'entrée et le Ferry
Building dont je vous parlais il y a quelques jours- en passant, je
suis allée au jour du marché du FB samedi. Je confirme que ce n'est
pas pour les asociaux comme moi... Oh! Boy... Du monde, ben du
monde...). La ville change beaucoup d'un quartier à l'autre, d'une
butte à l'autre devrais-je dire. Ses différents quartiers méritent
d'être parcourus. Une préférence? Je ne sais pas si c'est mon
favori, mais je me suis souvent surprise à me retrouver dans Hayes
Valley, petit quartier sympatique.

En somme? J'ai fait le voyage que je souhaitais faire au plan cycliste
et au plan des découvertes. Je rentre à la maison le cœur léger car
mes proches du cœur me manquent et m'attendent (je l'espère).

À tout bientôt et merci pour les jolis messages que vous m'avez
envoyés au fil des semaines. Je vous ai portés dans mes sacoches du
cœur. xxxxx

dimanche 1 août 2010

Painted Ladies

Photo par IPhone; elle n'est pas super. J'en ai de meilleures avec la
vue sur la ville en arrière plan prises avec mon appareil photo. À
voir au retour.

Again les chaussures

L'orteil vert

Vous avez bien vu... Une plante dans une vieille chaussure. Je ne sais
pas si cela constitue le pire ou le meilleur, mais au parc Alamo,
bordé notamment par la rue Steiner, célèbre pour ses "Painted
Ladies", ces sept victoriennes préservées des affres de la nature du
siècle dernier (tremblement de terre, feu), il y a autour des
toilettes publiques dudit parc tout plein de vieux souliers dans
lesquels on a planté des verdures. Non mais... Qui a eu l'idée?????

Je vous envoie une couple de photos.

vendredi 30 juillet 2010

Cliché cliché!

Pourquoi bouder son plaisir, allez...!

La photo, on ne peut plus représentative de SF, constitue en soi le
cliché typique: le dénivelé de cette ville, le tramway à câble et,
en arrière-plan dans la baie, l'Île aux Pélicans (isla de
Alcatraces) communément appelé "the Rock", Alcatraz et sa mythique
prison.

Un cliché qui dit tout et rien à la fois. Tout du décor, aux courbes
omniprésentes baignées dans ce Pacifique turquoise, donnant des
points de vue si variés de la ville et de son horizon. Et les trams,
icônes d'une ingéniosité vintage mais si simple qu'ils sont devenus
indispensables autant à la vie pratique du quotidien qu'au cachet
touristique de la ville.

Mais rien non plus car une ville se connait dans ses replis. Moi, ceux
qui me connaissent le savent, je marche. Voilà mon plus grand plaisir
en voyage dans une nouvelle ville: la marcher, de long en large, en
sortant volontairement des sentiers battus afin d'aller explorer la
vraie vie, là où les gens vivent, en retrait des circuits
touristiques. C'est ce que je fais depuis deux jours, si bien que je
n'ai rien "visité" encore vraiment, si ce n'est le magnifique Ferry
Building, restauré au cours de la dernière décennie et qui recèle
maintenant un paradis pour foodies comme je le suis, je plaide
coupable. Et puis il y aura le jour du marché du Ferry Building
samedi, moment où les quais grouilleront de marchants. Dommage que je
n'ai pas accès à une cuisinette... Mais j'y serai tout de même, en
touriste. Le marché me manque tellement...

Autrement, Ce qui est cool en plus du voyage en soi, c'est que 2000 km
de cyclo chargé de plus de 25 kg de stock, ça te top-shape un cardio
en mautadine. J'étais déjà en forme, mais c'est certain que là, la
pompe est performante. Disons qu'à SF, c'est utile en titi. Mon
plaisir sadique: clencher les sedentaires ados freluquets et fumeurs
et/ou leurs parents obèses et souffletants dans les côtes (certains
pitchs atteignent probablement 10%). Je le fais en chantant pour finir
de les démoraliser... Bougez-vous le cul et arrêtez de bouffer tout
le temps et n'importe quoi et vous allez vous rendre en haut sans
risquer un infarctus!

P.S.: Yeah! j'ai trouvé une boîte pour boxer mon vélo en 10 minutes
hier matin, dans un bike shop à trois coins de rue de mon hôtel (pour
les non initiés, sachez que les bike shops donnent les boîtes de
cartons qui emballaient les vélos neufs. Suffit d'en trouver une
disponible. Parfois, il faut faire plusieurs magasins et quelques km
pour en trouver une, surtout dans des villes "cyclists friendly" comme
ici. Je suis chanceuse....
Bouh! Ce soir, je voulais commencer à boxer mon vélo... Tabarnak!
Imaginez-vous donc qu'en débutant mon voyage à Vancouver, j'ai
remonté mon vélo moi-même mais je suis arrêtée dans un bike shop
pour un fine tuning de mes câbles etc. car l'avion ça débalance un
peu les affaires et je voulais débuter top notch. Quand je suis allée
chercher le vélo deux heures plus tard, le mécano me dit: "Ah! Pis je
me suis assuré que tes pédales sont bien serrées!" (NDLR: on les
enlève pour le boxing). Merci beaucoup! Ce soir, j'ai tout essayé,
pas capable de les dévisser. Première fois de ma vie que ça
m'arrive. Citron! Avec quoi il les a serré??!!!????!!?!? Fouillez-moi!
Va falloir que je retourne à mon bike shop pour les faire dévisser...
Et puisque c'est la première étape, vous comprendrez que je suis
bloquée, ce qui m'a donné le temps de vous écrire ce lllooonnnggg
message.

P.P.S.: Non, je n'irai pas visiter Alcatraz. Oui, voilà une des rares
attractions touristiques qui, à titre de criminologue, m'aurait
interessée. Mais une cinquantaine de piasses pour le tour du proprio,
je trouve que c'est excessif, voire un abus mercantile de l'opérateur
qui a l'exclusivité. Je proteste donc de la rive.

Nathalie

mardi 27 juillet 2010

2000 km plus tard...

Here we are, friends!

J'ai atteint San Francisco en ce 27 juillet sous un soleil inespéré
et inattendu. Petite photo sur le Golden Gate Bridge. Aussi beau et
impressionnant en nature qu'en photo. Quelle belle réussite
architecturale que ce magnifique pont qui règne sur la baie! Sexé et
magistral à la fois.

Mes premières impressions de SF? Très bon feeling. Je m'y suis sentie
bien instantanément. Ville relaxe et axée sur la diversité je crois.
Ressemble à...? Hum... Difficile à dire pour l'instant. Peut-être
pourrai-je faire des comparaisons dans quelques jours.

Ajout de la criminologue: une ville où on voit l'itinérance dans son
centre-ville, donc une ville qui a choisi de ne pas abuser de la
répression policière afin de "nettoyer" ses artères touristiques.
Une cohabitation harmonieuse entre citoyens/touristes/itinérants qui
frappe aux yeux dès les premiers km à pied car, en deux heures de
marche dans le centre en fin de pm, je n'ai été témoin d'aucune
altercation, aucun argument, aucun éclat de voix, aucun conflit.
Mieux: je n'ai jamais été sollicitée ou approchée par les
itinérants. Ils sont là, très présents en nombre et en apparence,
mais ils ne sont pas agressifs. Pourquoi? Parce qu'ils ne sont pas
agressés. Ils sont tolérés, possiblement acceptés même, comme
étant une réalité urbaine avec laquelle les citatins doivent
apprendre à composer. L'acceptation et la promotion de la diversité
créent la richesse et la sécurité d'une ville. À quelques coups de
pagaie d'Alcatraz, très visible dans la baie. Paradoxe comme je les
aime.

San Franciscoisement vôtre,

Nathadébarquéedesonvélo xxx

P.S.: 2000 km sans crevaison, aucun problème mécanique, changé mes
patins de freins qu'à une seule occasion. Un petit coup de torchon à
la chaîne et un jet de lubrifiant aux 3-4 jours, vérification de la
pression des pneus presque chaque jour (120 psi: checked!) et, Hop!,
la job est faite. Merci à Toutoune, ma fidèle monture qui a ménagé
mes angoisses de la mécano vélo. Bonne bête. Trek 520: souvent
imité, jamais égalé. Le VÉLO de cyclotourisme par excellence, à la
hauteur de sa réputation. Si vous saviez les histoires d'horreur que
j'ai entendues d'autres cyclos rencontrés en route au regard de leurs
problèmes mécaniques, vous comprendriez.

lundi 26 juillet 2010

Scuzez

Oups! Bambi est parti tout seul...

Mes derniers jours en vélo auront été affectés par un état de
santé très discutable... Tough time riding. Je suis actuellement dans
un B&B à Point Reyes Station, à environ 60 km de San Francisco. Je me
paye un peu de confort car je suis malade comme c'est pas possible
depuis quatre jours alors... Pas question de camper! Ici, on se les
gèle d'aplomb. Parfait pour rouler (surtout malade) mais tellement
désagréable pour camper (surtout malade...).

Je rejoindrai donc SF demain pour une petite semaine urbaine. J'ai
très hâte de marcher cette ville et découvrir ses petits coins de
rue sympatiques. Ce qui m'a le plus manqué durant ces dernières
semaines en selle, ce sont des villes présentant un certain intérêt.
Nothing, nada, zip, zéro. Une fois passée la série de bleds
typiques, on espère que la ville x ou y, avec une population
dépassant le troupeau de vaches du dernier village, nous offrira un
petit quelque chose d'un certain intérêt à se mettre sous la dent...
On oublie ça assez vite. Villes plus densément peuplées ne
signifient que trois ou quatre choses: plus de motels, possiblement un
Safeway ( épicerie grande surface), potentiel Starbuck pour le wifi et
les scones aux bleuets, plus d'un choix de resto pour votre portion de
fish and chip quotidien ou des concessionnaires auto.

Focus on riding, enjoy the view (or cows) and keep your urban taste
for the end of your trip, Honey!!!

Je vous réécrirai de SF. Bons baisers de Bambi qui aime beaucoup
l'herbe des pipis de campeurs. Salty and yummy!!

Nathalie

Bambi fait du camping en Californie

vendredi 23 juillet 2010

Patchy fog on Legget Hill

La côte californienne baigne dans un épais brouillard ces jours-ci,
qui se dissipe un peu dans l'après-midi généralement. Des conditions
ordinaires pour rouler sur la célébrissime route 1 qui longe la dite
côte... Pas d'accotement, route qui serpente d'un creek canyon à
l'autre, up and down. C'est joli mais le partage de la route demeure
litigieux.
Mon planning évolue plus rapidement que je ne l'imaginais, donc je
prévoie rejoindre SF un ou deux jours avant ce que j'entrevoyais à
l'origine. Tant mieux, ça me donnera davantage de temps afin
d'explorer cette ville que je souhaite visiter depuis longtemps.

Legget Hill???? Le plus haut dénivelé de tout le voyage: plus de 2000
pieds d'ascension constante, tout en louvoiement donc des blind
corners partout autant pour les cyclistes que pour les
automobilistes... On ajoute le brouillard et ça vous donne un petit
stress accompagnateur de la montée. Mais le genou a collaboré.

D'ici quelques jours, petites journées et possiblement une journée de
repos selon le rythme. On verra.

Bonne fin de semaine.

Nathalie

mardi 20 juillet 2010

De souche californienne!

Tires-toi une bûche!

Les cathédrales

C'est quoi ça? Séquoia.

La majesté de la nature dans sa forme la plus démesurée... Le nord
de la côte californienne, c'est d'abord et avant tout ces forêts de
géants, tous plus impressionnants et émouvants les uns les autres.
Impressionnants par leur stature, bien entendu, mais émouvants par
leur relative fragilité... Je m'explique: en 1840, commença la coupe
commerciale dans ces forêts jusque là vierges. Lorsqu'on décida de
protéger ces ressources quelques décennies plus tard, il ne restait
plus que 4% de ces dernieres. Aujourd'hui, la plupart des zones
protégées sont englobées par les parcs nationaux et provinciaux de
la région, dont le merveilleux Del Norte Redwood Park dans lequel j'ai
eu le bonheur de planter ma tente hier soir. Quel privilège! Le
paradis après une montée de plus de 1000 pieds avec trois sommets...
Ça valait l'effort. Jamais connu un aussi beau camping de ma vie.
Dormi comme une souche (je vous enverrai une autre photo de celle qui
marquait l'entrée de mon site).

Ça va être difficile d'accoter ça... En plus, super tranquille
( fait changement...). Après plus de trois semaines, je ne suis pas
fatiguée du camping mais un peu beaucoup des campeurs... Oh! Boy.

Le genou va mieux, la vie est belle. Et vous? Parait qu'il fait un-ti-
peu chaud à Montréal...? Bah! Au Tour de France aussi. Et eux, ils
montent plus que 1000 pieds à la fois dans les Pyrennés ces jours-
ci... Gardez la tête au frais et le cœur au chaud, vous vous en
sortirez!

Le pire dans le meilleur: une antenne parabolique portative (genre
starchoice, you know?) sur un site de camping dans mon beau park de
séquoias... J'ai eu envie de pleurer un-ti-peu...

dimanche 18 juillet 2010

Aurevoir, Oregon!

Voilà. Les derniers km en Oregon se parcourent aujourd'hui. État
extraordinaire à pédaler, paysages à couper le souffle (et plusieurs
montées qui y contribuent aussi).

Donc en route vers la Californie. Une vieille blessure au genou gauche
a recommencé à me donner du trouble en montée depuis une couple de
jours... Je crois que je vais devoir prendre un bon repos si je veux
finir la run sur mon vélo, histoire de soigner ce bobo (et quelques
autres bien entendu qui apparaissent de façon intermittente. Que
voulez-vous, je ne suis plus une p'tite jeunesse!)

On verra ce que ça donne: beaucoup de grosses montées dans les
premiers jours californiens...

P.S.: Le pire: du jamais vu en 30 ans de camping: des talons hauts au
campground... Le meilleur du pire: elle les a gardés sur la plage. Je
n'ai pas osé prendre une photo mais ce n'est pas l'envie qui manquait.

jeudi 15 juillet 2010

Les phares

Encore quelques jours Oregon.

Les phares de la côte constituent une attraction en soi. Assez
différents les uns des autres, ils ponctuent la route, accompagnés du
point de vue qu'ils offent en plongée.

Photo toute en perspective ici: l'océan qui frappe, le brouilard de
haut niveau qui veille sur la falaise, le soleil qui prend le
dessus... Avouez que c'est joli, pour le moins.

Voilà. Petit message rapide d'un café avec accès wifi. Je vous
quitte car les jambes vont me jammer si je ne remonte pas en selle!

Je vous embrasse en pincettes xxxxxx

mardi 13 juillet 2010

La côte de l'Oregon

Bonjour!

C'est confirmé: l'Oregon présente une côte extraordinaire. La photo
est représentative du visuel quotidien en vélo. La météo est
constante, soit brume matinale se dégageant en fin am pour laisser
place à un soleil sec et une température avoisinant 20 à 25 degrés
C selon les jours. Vent du nord ouest, parfait pour pédaler vers le
sud.

Les conditions vélo sont excellentes pour moi: je roule entre 60 et 80
km par jour, histoire de ménager mes vieilles blessures et prévenir
de nouvelles. Selon les jours, quelques défis en montée constante
( genre du niveau de la mer à 1000 pieds d'altitude en 4 ou 5 km) ou
du terrain "rolling" qui represente un autre type de défi au plan
musculaire avec la charge de l'équipement. Au plan physique, la forme
est au rendez-vous: les jambes sont bonnes, le cardio est bon et aucun
problème d'asthme ici. Je n'ai jamais utilisé ma pompe depuis mon
départ... Ça dit beaucoup sur la qualité de l'air montréalais.

Pas tant de cyclotouristes que ça ... Quelques-uns à l'occasion dont
ce petit couple hier qui réparait une crevaison sur le côté de la
route. J'arrête pour offrir mon aide. La fille en était à sa
quatrième crevaison en une semaine, dont deux au premier jour!!!
Gonfles tes pneus au max ma chouette et checkes si tu n'as pas un
petit quelque chose pogné dans ton pneu...? J'espère que cette
conversation ne me portera pas malchance en crevant moi-même...
Remarquez que les conditions de route sont excellentes ici. Un paradis
pour les cyclistes, c'est clair.

Bref, la vie va et j'adore ce voyage. Je vous laisse sur ce, la route
m'appelle...

vendredi 9 juillet 2010

Campsite delivery

Du meilleur au pire, disais-je... La photo est très sombre je sais
(prise avec mon IPhone) mais je vous la partage tout de même... Quand
je vous dis que, parfois, je me dis: "ça s'peut pas..." Ben là, c'en
est un autre exemple... Dans le park provincial de Cape disappointment
(WA), une roulotte à pizza qui annonce qu'ils livrent au site de
camping...gratuitement!

Je suis maintenant en Oregon depuis une heure, après une difficile
traversée du pont entre les deux états: un six km sans accottement
avec une hostie de montée à la fin... Tough mais je m'en suis sortie.
Les véhicules continuent d'être empatiques en général, surtout les
truckers dans ce type de circonstances qui font leur possible pour
ménager mes nerfs de vieille croutonne de 45 ans. J'apprécie...

Selon mes lectures Internet et autres, le parcours en Oregon est
supposément le plus beau de la côte pacifique... On verra bien!

Ce soir, dodo à Seaside, dans une des rares auberges de jeunesse de la
côte. Demain, bonne journée de becyke avec 75km, quelques bonnes
montées et un tunnel nervwracking semble-t-il mais inévitable...

A presto tutti! Xxx

mercredi 7 juillet 2010

Heure du pacifique

Un rapide bonjour de la côte...

Je lunche dans un petit resto accès wifi.

Les vacances sont arrivées d'un coup hier: soleil, chaleur et océan
dans un paquet cadeau!

Je pédale mes derniers jours dans l'état de Washington, en route pour
l'Oregon. Le contexte a changè radicalement côté vélo avec la vue
et le feeling côtiers. Les jambes sont bonnes. Aujourd'hui, 30 celcius
sec. Beaucoup d'eau pour ce 80 km jusqu'à. Bay Center. Les routes sont
belles pour rouler. Les automobilistes font généralement attention à
moi.

Les pamplemousses sont roses.

Bises à tous en général et aussi en particulier xx

samedi 3 juillet 2010

La photo du message précédent

Du meilleur au pire...

État de Washington, veille du 4th of July.

On l'a dit, je ne fais que le répéter: USA est capable du pire comme du meilleur... Réflexion d'une voyageuse ischiojambièrement véhiculée.

Le meilleur: empressement à aider, renseigner, dépanner.
Le pire: l'extrême majorité de gros (très gros, toujours plus gros) véhicules motorisés et ce qu'ils trainent (gros bateaux, grosses remorques, grosses voitures accrochées derrière gros campeurs). Leur dépendance au pétrole n'explique pas tout, mais on ne peut que réfléchir à l'horreur BP dans le Golf du Mexique en constatant cette surreprésentation des gros cylindrés...
Le meilleur: D'extraordinaires paysages et leurs milieux naturels bien protegés dans cet État du nord ouest.
Le pire: L'obésité omniprésente et tellement paniquante lorsque l'on sait que les pays industrialisés suivent ce modèle de quelques années... Si compliqué de trouver quelque chose de sain à bouffer au resto le midi par ici que ma stratégie est littéralement de diner à l'épicerie, seul endroit où on peut trouver vegies et autres aliments nutritifs sans tout le reste (gras, huile, sucre...).
Le meilleur: cette formidable pancarte (photo) du nom d'un chemin. Pas possible... J'ai posé pied pour la photographier mais, non, mes 27 kilos de matériel et moi ne sommes pas allés vérifier si le dénivelé justifiait l'appellation. On les croit sur parole...
Le pire: cette dame qui allait aux toilettes du campground en quatre roues... On parle de moins de 100 mètres.
Le meilleur: le souci des camionneurs qui transportent la forêt au moulin, que j'ai baptisés affectueusement les draveurs, de me ménager les nerfs. Très cordiaux, certainement les plus civilisés à mon endroit, font de grands efforts pour me donner un corridor sécuritaire lorsque la chaussée présente peu d'accotement. En général, disons que 7 véhicules sur 10 font attention mais les draveurs sont vraiment délicats.
Le pire: à quelques heures de la Fête nationale américaine, les dizaines de kiosques sauvages au km vendant des feux d'artifice au premier venu sur le bord de la route . Business qui semble appartenir aux autochtones du coin si je me fie seulement à mes observations. Nos cigarettiers d'une autre époque quoi (on est entrouré de réserves dans ce coin-ci). Quelqu'un va se blesser d'ici demain soir, c'est clair.
Le meilleur: ENFIN, on trouve dans certaines petites villes par ici du vrai latte. J'ai bu à Sequim au nord de la péninsule un latte digne de Rome ou Florence. Juste un peu trop chaud pour être italien mais quand même... Surprenant pas en avant.

Allez, je vous quitte. Mais n'oubliez pas: Never give up.

PS: pour les cyclistes, prochain message parlera de vélo. Peut-être plus tard ce soir puisque je bénéficie d'un accès wifi jusqu'à demain matin.




Nathalie



Nathalie

jeudi 1 juillet 2010

To flag or not to flag, that is THE question...

Conversation non provoquée, sur le ferry Victoria-Port Angeles:
-La Madame: where are you from?
-Moi: Montreal
-LM: well, you don't have a flag?
-M: a flag?
-LM: yes a flag of Canada... Or Quebec if you prefer...(you,
separatist en non verbal)
-M: well, no. I don't.
-LM: why not?
-M: why should I...?
-LM: people could know that you're canadian...
-M: (dans ma tête: et être associée à Harper et ses politiques
ultra rétrogrades conservatrices? Non merci!) well, it's fun to let
people interested to know asking, like you just did, Mam... Isn't it?
-LM: well, if you prefer... Let's say it's a question of proud maybe...
-M: (Here we are....) Or a question of discretion, Mam... Have a nice
day!
-Have a nice trip.

Voilà, la question demeurera en suspens... To flag or not to flag when
travelling? Not for me. Contacts are more fun without. Ça devient un
point de départ intéressant entre deux personnes qui souhaitent se
placoter au détour...

Nathalie

mardi 29 juin 2010

Toutoune à Victoria

Me voilà à Victoria BC, en attente de mon ferry pour Port Angeles,
Washington state.

Cet am de vélo entre Sidney et ici aura été de loin le plus
incroyable trajet de cyclo que j'ai vu depuis longtemps... Une
trentaine de km de pistes cyclables pratiquement isolées de toute
circulation automobile. Le Bonheur... Une rareté il faut en concéder.
On en profite quand ça passe, quoi. En tout cas, ça change de mon
lundi matin sur la transcannadienne entre Nanaimo et Crofton... 50 km
à la pluie battante, en ajoutant les projections d'eau des gros
camions qui transportent du bois.. on peut en conclure que j'ai été
assez arrosée... Mais pour Mathieu-Robert, nous ajouterons: "On peut-
tu parler d'autre chose que la météo...? Me semble qu'il y a d'autres
sujets plus intéressants..."
J'ai terminé mon 80 km d'hier en traversant une île du Gulf
Islands... Rien de mémorable si ce n'est qu'on se fait dépasser à 80
km/h sur une route principalement marquée à 40... Ne valait pas le
détour ni les deux ferry rides pour y aller finalement.

La mécanique cycliste et humaine va bien; je me croise les orteils.

P.S. Police: vous me permettrez malgré ma sabbatique (on ne sort pas
la criminologue de la cycliste...) un commentaire sur la visibilité
policière... Devrions-nous dire "invisibilité policière"! Incluant
Vancouver, je n'ai vu AUCUN policier en quatre jours... A pied, à
cheval, en Cadillac.... Sont ni sur ni à coté de la track... Sont
juste pas là. Tous à Toronto pour le G20????? À ce chapitre,
Montréal 1, BC 0. Maintenant, vivement un nouveau directeur à
Montréal pour donner confiance à nos polices de sortir de leur char,
débarquer de leur vélo et s'arrêter davantage pour jaser avec les
gens, sans motif, juste se rapprocher de la communauté qu'ils servent
et ainsi mieux la connaître... Fin de l'éditorial.

Allez, je vous quitte. Mon ferry ne m'attendra pas!

dimanche 27 juin 2010

Bulletin de santé

Bon, je vous l'accorde. Être hospitalisée d'urgence à trois jours du
départ d'un 2000 km de cyclotourisme ne représente pas ce que nous
pourrions appeler des conditions gagnantes (optimales, idéales,
souhaitables, espérées... Your choice).
Mais bon, je n'allais quand même pas annuler mon projet pour un
soluté dans le bras, non? La vie, c'est comme un pamplemousse, c'est
pas toujours rose.
Voilà pourquoi les 22 km qui me séparaient du ferry d'Horseshoe Bay
constituaient en ce dimanche matin un certain "field test" dirons-
nous... Quelques montées pour tester la réaction de ma mécanique
organique et, Hop! Tutti va bene, gracie a lei!
Je suis confortablement assise dans le ferry qui m'amène à Nanaimo,
le ciel se dégage. La vie est belle.
Si vous passez par l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, saluez pour moi le
TRÈS charmant et sympatique urgentologue, Dr Richer qui, à lui seul
vallait le détour... Yummy. Dites-lui merci d'avoir accéléré la
réalisations de plusieurs tests afin de me permettre d'avoir l'heure
juste rapidement et d'orienter ma prise de décision quant à l'issue
des choses.
P.S.: mon forfait IPhone au Canada étant encore valide pour une couple
de jours, ceci explique les messages quotidiens. Ne soyez pas inquièts
si la fréquence ralentit d'ici quelques jours, moment où je
rejoindrai les États-Unis.

Profitez des pamplemousses que la vie vous offre.
Nathalie

Crampé!

Sculpture surprenante et ravigotante- Downtown Vancouver (west end).
Autrement, sachez que de trouver du nafta à Vancouver relève du
défi... Levée de l'ancre demain matin en direction de Nanaimo.
P.S.: Toutoune est top shape. Sortie de sa boîte sans une seule
égratignure... Merci aux nombreux sites Internet qui donnent mille et
un conseils "How to box your bike"... Judicieux et efficaces, donc.

Ciao belli. A presto!

vendredi 25 juin 2010

Départ dans 60 minutes!

Aéroport Trudeau, vendredi 25 juin.

Mon Trek 520, baptisé Toutoune, et ses quelques kilos de matériel ont
maintenant pris la direction de la soute à bagages... Assise dans
l'aire d'attente du vol AC195 à destination de Vancouver, je souhaite
que mon vélo n'ait pas été victime de voies de fait graves avec
lésions lorsque je le sortirai de ma boîte, dans quelques heures...

Deux jours en camp fixe (à l'hotel. On commencera pas dans la misère
tout de même!) à Vancouver pour remonter et ajuster Toutoune ainsi
que de faire une petite loop à pied dans cette ville que je n'ai pas
visitée depuis 30 ans. Mon souvenir est flou-favorable, dirons-nous.

À tout bientôt!

Nathalie