Rouler pour avoir le nez dans le vent...

Quelques semaines de bonheur à vélo, de Vancouver à San Francisco


Écrivez-moi en privé à nathso@hotmail.com


Photos de voyage

mardi 3 août 2010

Foggy day

"I like foggy days, do you like foggy days?" (Judy Garland during
Carnigie Hall concert, NYC).

Well, foggy thuesday in the SF bay aera means flight delays at the
airport!

Nathalie

lundi 2 août 2010

L'heure du bilan

Voilà. Mon aventure sur la côté du Pacifique se termine demain
matin. Quelques impressions faisant office de bilan...

1) Le trajet en vélo, de Vancouver à SF: sans nul doute, la portion
de la route en Oregon remporte la palme, autant du point de vue des
conditions routières pour cyclistes que pour les vues à couper le
souffle... Le nord de la Californie arrive bon deuxième en deux
matières: les défis sportifs des dénivelés les plus importants et
les majestueuses forêts de séquoias. L'état de Washington ne
represente pas un intérêt qui vaille le détour à mon avis mais un
départ à Vancouver pour les canadiens constituant un avantage
pratique (évitant un vol vers les USA avec les inconvénients que l'on
connait quant au transport aérien), c'est un passage obligé.

2) Les gens: on sent une évolution certaine du nord au sud dans la
culture américaine de l'ouest. Le nord ( Washington state) déprime
par l'omniprésence de l'obésité et de ses pendants quant à l'offre
culinaire..., sans oublier les véhicules gros cylindrés... Bref,
tout ce qui représente une certaine culture du "big is good, bigger is
better". Cependant, plus on descend en Oregon et en Californie, plus
on constate l'évolution de la conscience verte et de l'alimentation
plus saine. L'attitude des gens se modifie. Sans parler de
raffinement, je dirais que la diversité prend tranquillement sa place
et atteint un certain aboutissement ici, à San Francisco.

3) San Francisco: une semaine à marcher, observer, placoter un peu
avec les marchands, etc. me permet d'offrir certaines impressions de
la ville. D'abord, difficile de trouver un comparatif. SF ne ressemble
pas vraiment à d'autres villes que j'ai visitées. Oui, il y a un peu
de Boston dans l'ampleur relativement petite de la ville, un peu de
NYC dans le "vivre et laisse vivre", un peu de Montréal dans le rythme
général... Mais au-delà de ces comparaisons parcellaires, SF est
sans contredit une ville nord-américaine. Pas grand chose d'une
quelconque influence européenne ici, ni asiatique malgré les
communautés très présentes. On est aux USA et on le sent clairement.
Mais SF est une combattante qui a livré des batailles autant aux
cataclysmes naturels qu'aux limites sociales et culturelles et ça se
sent. Une ville aux mille dénivelés où les gens savent que, plus la
pente est forte, meilleure sera la vue. Au sens propre comme au
figuré. Ma déception: très très très difficile de trouver des
croissants dignes de ce nom. Pour ceux et celles d'entre vous qui
connaissez ma passion dévorante et décadente pour la pâte
feuilletée et les croissants en particulier sauront que je me suis
démenée pour trouver des croissants au BEURRE svp....! Who...
Vivement Paris qui n'a aucun rival connu de ce côté. Par contre, un
latte de qualité se trouve, au-delà des insipides Strarbuck et autres
chaînes de cet accabit. J'ai trouvé mon spot du matin à 500 mètres
de mon hôtel le second matin et je n'y ai pas dérogé de la semaine.
Merveilleux café préparé par des gens qui s'y connaissent. Sinon,
une semaine ici présente l'avantage de sortir des sentiers
touristiques (pas très intéressants pour être honnête, sauf le
musée d'art contemporain qui vaut le prix d'entrée et le Ferry
Building dont je vous parlais il y a quelques jours- en passant, je
suis allée au jour du marché du FB samedi. Je confirme que ce n'est
pas pour les asociaux comme moi... Oh! Boy... Du monde, ben du
monde...). La ville change beaucoup d'un quartier à l'autre, d'une
butte à l'autre devrais-je dire. Ses différents quartiers méritent
d'être parcourus. Une préférence? Je ne sais pas si c'est mon
favori, mais je me suis souvent surprise à me retrouver dans Hayes
Valley, petit quartier sympatique.

En somme? J'ai fait le voyage que je souhaitais faire au plan cycliste
et au plan des découvertes. Je rentre à la maison le cœur léger car
mes proches du cœur me manquent et m'attendent (je l'espère).

À tout bientôt et merci pour les jolis messages que vous m'avez
envoyés au fil des semaines. Je vous ai portés dans mes sacoches du
cœur. xxxxx

dimanche 1 août 2010

Painted Ladies

Photo par IPhone; elle n'est pas super. J'en ai de meilleures avec la
vue sur la ville en arrière plan prises avec mon appareil photo. À
voir au retour.

Again les chaussures

L'orteil vert

Vous avez bien vu... Une plante dans une vieille chaussure. Je ne sais
pas si cela constitue le pire ou le meilleur, mais au parc Alamo,
bordé notamment par la rue Steiner, célèbre pour ses "Painted
Ladies", ces sept victoriennes préservées des affres de la nature du
siècle dernier (tremblement de terre, feu), il y a autour des
toilettes publiques dudit parc tout plein de vieux souliers dans
lesquels on a planté des verdures. Non mais... Qui a eu l'idée?????

Je vous envoie une couple de photos.

vendredi 30 juillet 2010

Cliché cliché!

Pourquoi bouder son plaisir, allez...!

La photo, on ne peut plus représentative de SF, constitue en soi le
cliché typique: le dénivelé de cette ville, le tramway à câble et,
en arrière-plan dans la baie, l'Île aux Pélicans (isla de
Alcatraces) communément appelé "the Rock", Alcatraz et sa mythique
prison.

Un cliché qui dit tout et rien à la fois. Tout du décor, aux courbes
omniprésentes baignées dans ce Pacifique turquoise, donnant des
points de vue si variés de la ville et de son horizon. Et les trams,
icônes d'une ingéniosité vintage mais si simple qu'ils sont devenus
indispensables autant à la vie pratique du quotidien qu'au cachet
touristique de la ville.

Mais rien non plus car une ville se connait dans ses replis. Moi, ceux
qui me connaissent le savent, je marche. Voilà mon plus grand plaisir
en voyage dans une nouvelle ville: la marcher, de long en large, en
sortant volontairement des sentiers battus afin d'aller explorer la
vraie vie, là où les gens vivent, en retrait des circuits
touristiques. C'est ce que je fais depuis deux jours, si bien que je
n'ai rien "visité" encore vraiment, si ce n'est le magnifique Ferry
Building, restauré au cours de la dernière décennie et qui recèle
maintenant un paradis pour foodies comme je le suis, je plaide
coupable. Et puis il y aura le jour du marché du Ferry Building
samedi, moment où les quais grouilleront de marchants. Dommage que je
n'ai pas accès à une cuisinette... Mais j'y serai tout de même, en
touriste. Le marché me manque tellement...

Autrement, Ce qui est cool en plus du voyage en soi, c'est que 2000 km
de cyclo chargé de plus de 25 kg de stock, ça te top-shape un cardio
en mautadine. J'étais déjà en forme, mais c'est certain que là, la
pompe est performante. Disons qu'à SF, c'est utile en titi. Mon
plaisir sadique: clencher les sedentaires ados freluquets et fumeurs
et/ou leurs parents obèses et souffletants dans les côtes (certains
pitchs atteignent probablement 10%). Je le fais en chantant pour finir
de les démoraliser... Bougez-vous le cul et arrêtez de bouffer tout
le temps et n'importe quoi et vous allez vous rendre en haut sans
risquer un infarctus!

P.S.: Yeah! j'ai trouvé une boîte pour boxer mon vélo en 10 minutes
hier matin, dans un bike shop à trois coins de rue de mon hôtel (pour
les non initiés, sachez que les bike shops donnent les boîtes de
cartons qui emballaient les vélos neufs. Suffit d'en trouver une
disponible. Parfois, il faut faire plusieurs magasins et quelques km
pour en trouver une, surtout dans des villes "cyclists friendly" comme
ici. Je suis chanceuse....
Bouh! Ce soir, je voulais commencer à boxer mon vélo... Tabarnak!
Imaginez-vous donc qu'en débutant mon voyage à Vancouver, j'ai
remonté mon vélo moi-même mais je suis arrêtée dans un bike shop
pour un fine tuning de mes câbles etc. car l'avion ça débalance un
peu les affaires et je voulais débuter top notch. Quand je suis allée
chercher le vélo deux heures plus tard, le mécano me dit: "Ah! Pis je
me suis assuré que tes pédales sont bien serrées!" (NDLR: on les
enlève pour le boxing). Merci beaucoup! Ce soir, j'ai tout essayé,
pas capable de les dévisser. Première fois de ma vie que ça
m'arrive. Citron! Avec quoi il les a serré??!!!????!!?!? Fouillez-moi!
Va falloir que je retourne à mon bike shop pour les faire dévisser...
Et puisque c'est la première étape, vous comprendrez que je suis
bloquée, ce qui m'a donné le temps de vous écrire ce lllooonnnggg
message.

P.P.S.: Non, je n'irai pas visiter Alcatraz. Oui, voilà une des rares
attractions touristiques qui, à titre de criminologue, m'aurait
interessée. Mais une cinquantaine de piasses pour le tour du proprio,
je trouve que c'est excessif, voire un abus mercantile de l'opérateur
qui a l'exclusivité. Je proteste donc de la rive.

Nathalie

mardi 27 juillet 2010

2000 km plus tard...

Here we are, friends!

J'ai atteint San Francisco en ce 27 juillet sous un soleil inespéré
et inattendu. Petite photo sur le Golden Gate Bridge. Aussi beau et
impressionnant en nature qu'en photo. Quelle belle réussite
architecturale que ce magnifique pont qui règne sur la baie! Sexé et
magistral à la fois.

Mes premières impressions de SF? Très bon feeling. Je m'y suis sentie
bien instantanément. Ville relaxe et axée sur la diversité je crois.
Ressemble à...? Hum... Difficile à dire pour l'instant. Peut-être
pourrai-je faire des comparaisons dans quelques jours.

Ajout de la criminologue: une ville où on voit l'itinérance dans son
centre-ville, donc une ville qui a choisi de ne pas abuser de la
répression policière afin de "nettoyer" ses artères touristiques.
Une cohabitation harmonieuse entre citoyens/touristes/itinérants qui
frappe aux yeux dès les premiers km à pied car, en deux heures de
marche dans le centre en fin de pm, je n'ai été témoin d'aucune
altercation, aucun argument, aucun éclat de voix, aucun conflit.
Mieux: je n'ai jamais été sollicitée ou approchée par les
itinérants. Ils sont là, très présents en nombre et en apparence,
mais ils ne sont pas agressifs. Pourquoi? Parce qu'ils ne sont pas
agressés. Ils sont tolérés, possiblement acceptés même, comme
étant une réalité urbaine avec laquelle les citatins doivent
apprendre à composer. L'acceptation et la promotion de la diversité
créent la richesse et la sécurité d'une ville. À quelques coups de
pagaie d'Alcatraz, très visible dans la baie. Paradoxe comme je les
aime.

San Franciscoisement vôtre,

Nathadébarquéedesonvélo xxx

P.S.: 2000 km sans crevaison, aucun problème mécanique, changé mes
patins de freins qu'à une seule occasion. Un petit coup de torchon à
la chaîne et un jet de lubrifiant aux 3-4 jours, vérification de la
pression des pneus presque chaque jour (120 psi: checked!) et, Hop!,
la job est faite. Merci à Toutoune, ma fidèle monture qui a ménagé
mes angoisses de la mécano vélo. Bonne bête. Trek 520: souvent
imité, jamais égalé. Le VÉLO de cyclotourisme par excellence, à la
hauteur de sa réputation. Si vous saviez les histoires d'horreur que
j'ai entendues d'autres cyclos rencontrés en route au regard de leurs
problèmes mécaniques, vous comprendriez.